Salon de la Chasse et de la Faune Sauvage : Les retrouvailles Par Gilles de Valicourt 1 avril 2022 Après deux années blanches, le Salon de la Chasse et de la Faune Sauvage, anciennement Salon de la Chasse de Rambouillet a rouvert ses portes. Du 25 au 28 mars, à Mantes-La-Jolie, près de 40 000 visiteurs ont pu apprécier les offres et produits de 400 exposants. A en juger par l’affluence dès l’ouverture le vendredi matin, il était très attendu. Nous y étions. Les professionnels étaient particulièrement satisfaits de cette affluence, après un salon de Nuremberg décevant, en raison des contraintes toujours liées au Covid 19. La plupart des grands fabricants et importateurs étaient présents à Mantes-La-Jolie pour le plus grand bonheur de visiteurs, qui étaient privés de salon depuis deux ans. Les visiteurs s’agglutinaient dans le hall d’accueil décoré de trophées avant de pouvoir accéder au salon. Parmi les grandes tendances, on note un attrait certain pour les crosses de carabine en carbone. Sous la poussée, notamment de l’autrichien FBT (Fine Ballistic Tools), toutes les grandes marques de carabines proposent cette option qui a l’avantage de la légèreté. La tendance carbone, avec cette carabine Browning X-Bolt. On notera aussi la poussée des optiques de vision nocturne, bien que les lunettes thermiques soient interdites pour la chasse, les accessoires pour l’observation de nuit remportent un succès indéniable. Même marginale, la mode des petits calibres ne se dément pas, comme nous avons pu le constater sur le stand Chapuis qui s’apprête à commercialiser un très joli petit 410.Mag. Vincent Chapuis nous présente son joli petit 410. Mag. Sur le stand Rivolier, les visiteurs ont été particulièrement interpelés par la nouvelle carabine Jakele avec armeur séparé derrière le pontet. Test à suivre dans nos pages… La nouvelle carabine Jakele nous en fait voir de toutes les couleurs. Ce salon fait toujours la part belle aux artistes, ainsi qu’aux artisans (couteliers, maroquiniers, etc.). Nous avons été enthousiasmés par la jeune et talentueuse maroquinière Anaïs Portier qui travaille à façon sur tout type de création à base de cuir (ceinture, sangle, étui à cigares, housse, etc.), réalisé à partir de peaux précieuses : cuir d’hippopotame ou de raie, échine de crocodile, etc. Aussi discrète que son talent est grand, nous ne manquerons pas de vous donner des nouvelles de cette jeune pousse. Anaïs Portier donne de l’audace et des couleurs à la maroquinerie. Des artistes comme Marie-Joelle Cédat, Thibault de Witte, Stéphane Alsac, ou encore Véronique d’Avout nous ont confié qu’après deux ans où l’art a été un peu oublié, ils étaient heureux et avides de retrouver leur public, auquel ils doivent une grande part de leur inspiration. Les œuvres humoristiques de Thibault de Witte ont toujours autant de succès. Les voyagistes sont toujours nombreux au Salon de la chasse et de la faune sauvage. Mais point négatif, certains d’entre eux ne cachaient pas leurs inquiétudes, après deux années de restrictions de voyage liées au Covid, c’est le contexte de la guerre en Ukraine qui risque d’affecter certaines destinations proches de la Russie. Mais excepté cette menue réserve, la joie l’emportait sur ce salon des retrouvailles. Pour Graham Desmont de l’agence Chasse Scot, spécialiste de la chasse en Ecosse, les tensions internationales n’auront pas d’incidence sur les voyages de chasse dans ces hautes terres cynégétiques.