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Ruralité en Fête dans les Hauts-de-France : la vie campagnarde au plus haut !

A
u-delà des salons cynégétiques majeurs que sont le Game-Fair à Lamotte-Beuvron ou le Salon de la chasse et de la faune sauvage à Mantes-la-Jolie, les fêtes régionales donnent aussi le pouls de la vitalité de nos campagnes françaises. L’équipe d’Entrechasseurs.com s’est rendue ce week-end à Compiègne pour vous faire partager la fête de la ruralité de la région des Hauts-de-France.

Organisé par la Fédération régionales des Hauts de France, regroupant les 5 fédérations de chasseurs de lAisne, du Nord, de l’Oise, du Pas-de-Calais et de la Somme, avec le soutien actif de la région, plus qu’un événement commercial, ce salon se veut avant tout une vitrine de la vie dans les campagnes du nord de la France 

Ainsi tout est fait, à commencer par la gratuité de l’entrée, pour qu’un maximum de personnes viennent découvrir ou renouer avec les traditions rurales régionales. Et force est de constater que le profil des visiteurs n’était pas majoritairement celui de chasseurs, et les habitants des Hauts de France, particulièrement les Compiégnois étaient venus pour partager en famille ou entre amis un bon moment dans le cadre magnifique du parc du château de Compiègne.

38 000 VISITEURS CONFIRMÉS

En dépit des nombreuses autres manifestations, et notamment la Braderie de Lille, avec laquelle il n’est même pas envisageable de rivaliser, les organisateurs tablaient sur près de 30 000 visiteurs. C’est ce que nous indiquait Marc Morgan, directeur de la fédération de L’Oise, hôte de l’évènement, qui à l’entrée veillait à bien orienter les visiteurs. Il y eut, finalement, 38 000 visiteurs. Un beau succès !

AU PAYS DE WILLY

Les Hauts-de-France, et particulièrement le Pas-de-Calais, sont les terres de Willy Schraen, qui était présent le samedi et dont la popularité ne s’est pas démentie. L’accompagnaient tous les autres présidents de fédérations, notamment Guy Harlé d’Ophove, de l’Oise.
Le dimanche, le président de la région Xavier Bertrand a lui aussi honoré le salon de sa visite.


Il n’est pas certain qu’il ait eu le temps de voir tous les exposants, mais il a pu constater que c’était une belle vitrine de l’économie rurale et des traditions régionales. Dès l’entrée, des panneaux faisant face au château présentaient les races régionales de chiens, et pas seulement de chasse : bouvier des Flandres, berger picard, chien d’Artois, les épagneuls picard et bleu de Picardie, et le braque Saint-Germain.
Ce dernier fut sélectionné dans les chenils du château de Compiègne sous Charles X. On le nomma un temps braque de Compiègne
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LES CHIENS À L’HONNEUR

Les chiens étaient à l’honneur dans les allées du salon, sur le ring de présentation et sur les nombreux stands des clubs de race.

Régionalisme oblige, nous avons beaucoup apprécié le stand des épagneuls picard et bleu de Picardie.

LA VÉNERIE EN PREMIÈRE LIGNE

Mode de chasse que l’on définit par l’absence d’arme à feu mais surtout par l’usage des chiens, la vénerie était à l’honneur à Compiègne. D’ailleurs, pour le meilleur et pour le pire, on y entend souvent parler de l’Équipage de la Futaie des Amis qui découple en forêt de Compiègne, et se retrouve en première ligne avec les activistes anti-chasse à courre d’AVA (Abolissons la vénerie aujourd’hui). Mais ce week-end, point de polémique, les veneurs étaient vraiment entre amis.


Ouverte au grand public, les animations étaient nombreuses lors de cette manifestation. Bien sûr, la vénerie se prêtait bien au show, par les démonstrations d’équitation, les présentations de chiens d’ordre ou les concours de trompe, mais elle n’était pas le seul pourvoyeur de spectacles
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UN VRAI SHOW

Les démonstrations de dressage de chiens d’arrêt, de recherche du grand gibier blessé, les acrobaties équestres du célèbre cascadeur Mario Luraschi ou encore des exhibitions de fauconnerie rassemblaient un public conquis.

Comme vous pouvez le constater, chez Entrechasseurs.com, on ne craint pas de servir de perchoir à cette buse de Harris.

TOUT POUR LA JEUNESSE

Tout était fait pour les plus jeunes, comme avec cet atelier de montage de nichoirs sur le stand de la Fédération régionale de chasseurs.  

Et si, à Paris, l’animalisme conquérant vilipende les balades à dos de poney, ici les enfants peuvent encore goûter à ces plaisirs.

Pour eux, comme pour les moins jeunes, il était aussi possible de s’initier au tir à l’arc avec l’Association départementale des chasseurs à l’arc de l’Oise 

DES ARMURIERS PEU NOMBREUX

Les armuriers étaient peu nombreux, l’armurerie Saint Thomas, l’armurerie de la Villeneuve et Royal Chasse, l’armurerie en ligne qui avait aménagé un bel espace pour la vision thermique avec la marque HIK, dont nous vous avons déjà parlé dans Entrechasseurs.com.

On notera aussi la présence de l’enseigne de distribution Terres & Eaux, dont le premier magasin vit le jour à Seclin près de Lille, la capitale régionale. Manifestement, chez Terres & Eaux, on a la banane, au figuré comme au sens propre.


DE BELLES OFFRES

Si les armes étaient peu présentes sur ce salon, il n’en allait pas de même des équipements et notamment du textile. Le tweed, magnifique tissus écossais remis au goût du jour en France par le nordiste Julien Vion, avec la marque TWEED CHASSE, était visible dès le premier stand du salon, ainsi que les vêtements de la marque RIDGELINE, dont il est aussi le distributeur en France.


Les influences vestimentaires étrangères étaient aussi représentées par le couturier autrichien LORENZ GANTER, qui rencontre de plus en plus de succès en France.


Toujours dans l’élégance, Ralph Crolla directeur de la marque réputée de vêtements de chasse JUMFIL, ne se cantonne pas qu’à la cynégétique, et par ce temps encore caniculaire, il tenait à nous montrer ses polos au look décontracté davantage voués aux tireurs.

UNE MARQUE QUI A DU PIQUANT

Quant à HOURVARI, la marque vouée aux veneurs, elle ne vend pourtant pas que boutons de vénerie, chemises et redingotes, mais aussi des épieux d’une très grande qualité et qui devraient trouver de nombreux amateurs parmi les traqueurs, particulièrement ce nouveau modèle avec un système rapide de fixation à la hampe, présenté par Alec Lorphelin.


En ces terres ou la gestion du petit gibier, mais aussi du grand, a fait ses preuves, les vendeurs de matériels
d’aménagement des territoires étaient bien représentés, à commencer par la société HENON, basée près de Berck sur la Côte d’Opale et connue pour ses fabrications de pièges, miradors, et tout autre article en métal. Sur ce salon, elle mettait particulièrement en avant les caisses de transport pour chiens, qu’elle fabrique potentiellement sur mesure. Et suite au confinement, une demande émergente s’est fait jour avec des braseros, que ces spécialistes du métal vendent désormais comme des petits pains.

Décidément très à la mode, les soirées au coin du feu étaient aussi promues par BRASERO DESIGN et ses incroyables braseros sphères dont celui-ci, l’African Safari, une œuvre originale de l’artiste américaine Melissa Crisp, présenté par Jacky Fisson.

AMÉNAGEURS À L’HONNEUR

Comme déjà évoqué, si les Hauts-de-France sont une terre d’élection de la chasse du petit gibier, le grand gibier y prospère aussi avec son corollaire, l’augmentation de la facture des dégâts, rapidement insupportable en ces hautes terres agricoles. Une startup basée près d’Amiens, lenrouleurfrancais.fr, entend faciliter et rationaliser la prévention de ces dégâts, en proposant un véritable service aux fédérations, agriculteurs, propriétaires,  confrontés à ces problèmes. Leur équipes a développé un enrouleur permettant de dérouler, et mettre en place ou démonter rapidement, des kilomètres de clôtures électriques connectées. Un système qui permet de se prémunir rapidement et en temps réel du boutoir des bêtes noires. Nous en reparlerons.  


SUR LES CHEMINS DE CAMPAGNE

Mais pour mettre en place ces clôtures, il faut des engins motorisés. Les concessionnaires automobiles étaient nombreux sur ce salon, mais nous nous sommes surtout attardés sur le stand de RIDE ATTITUDE, venu en voisin de Pont-Sainte-Maxence, qui vend les quads POLARIS d’une grande utilité à la campagne. Certains modèles camouflés étaient spécifiquement prévus pour la chasse.

ART PICARD

Sans transition de la mécanique à l’art, et sans surprise, les artistes présents sur le salon étaient tous des enfants du pays. Magalie de Mauroy et Thibault de Witte, dont nous vous avons déjà parlé, faisaient stand commun, chacun ayant un style bien distinct 

Un peu plus loin, le stand de Véronique d’Avout connaissait un grand succès, sans doute en raison du caractère familial de cette manifestation. En effet, ayant débuté en peignant des plumes d’oiseux et des représentations de gibiers, ses œuvres ont évolué vers un univers enfantin, mais toujours très chasse et nature.

À VOTRE SANTÉ

S’achevant à l’heure de l’apéro, nous ne pouvions quitter le salon sans passer par les stands alimentaires, évidemment tournés vers la gastronomie locale. Au pays de la pomme de terre, nous avons apprécié l’accueil de la jeune équipe de la CHIPS FRANÇAISE.


Et pour accompagner cette production locale quoi de mieux qu’une bonne bière, locale elle aussi. Si les brasseurs, Nord de la France oblige, étant nombreux, nous avons marqué l’arrêt sur le stand de LA BRASSERIE MUSTELINE, aux jolies étiquettes arborant un blaireau à l’allure débonnaire.

À la santé des campagnes des Hauts-de-France !